avril 29

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Tableau des aliments pauvres et riches en purines

By Nadir Hamel

avril 29, 2023

goutte

Si vous souffrez de goutte ou que vous ayez un taux d’acide urique dans le sang élevé, il est important de surveiller votre alimentation notamment la consommation d’aliments riches en purines.

En effet, les purines sont des composés organiques que l’on trouve naturellement dans les cellules de notre corps et dans certains aliments. Lorsque nous mangeons des aliments riches en purines, notre corps va procéder à la dégradation de cette molécule qui va produire de l’acide urique dans le sang.

Bien que la plupart des purines soient éliminées quotidiennement par l’urine, il arrive que les reins ne puissent pas les dissoudre efficacement et qu’elles s’accumulent dans le sang.

Un excès d’acide urique dans le sang (aussi appelé hyperuricémie) peut alors provoquer une accumulation de cristaux d’urate dans les articulation, c’est d’ailleurs ce qui va provoquer des “crises de goutte”, une maladie caractérisé par des douleurs et une inflammation des articulations en commençant généralement par l’orteil.

Un taux d’acide urique élevé peut aussi entraînes des complications de santé telles que la formation de calculs rénaux et une augmentation du risque de maladies cardiovasculaires.

Il faut savoir que tous les aliments ne sont pas créés égaux en ce qui concerne leur teneur en purines. Certains aliments sont riches en purines, tandis que d’autres en contiennent très peu.

C’est pour cela que je vais vous présenter un tableau de 400+ aliments, avec leur teneur en purines respectives ainsi que l’équivalent en acide urique produit dans l’organisme lors de leur fragmentation. Puis des conseils pour vous aider à suivre un régime alimentaire sain et équilibré dans le cas de la goutte, car la teneur en purines n’est pas le seul indicateur à prendre en compte…

accumulation de cristaux d'urate suite à un taux d'acide urique dans le sang élevé

Tableau des aliments pauvres et riches en purines

Il faut savoir que plus les aliments consommés sont élevés en purines, plus notre corps va produire de l’acide urique dans le sang qui va être excrété par les urines. Il est donc préférable de privilégier les aliments pauvres en purines afin d’éviter une prochaine crise.

L’ensemble des valeurs de ce tableau proviennent d’une étude réalisée à la John Hopkins University School of Medicine à Baltimore, Maryland, aux États-Unis et d’une autre étude réalisée en 2014 à l’université de Teikyo au Japon, dans le laboratoire de sciences biomédicales et analytiques.

La quantité d’acide urique produit se base seulement sur la décomposition des purines. D’autres composés tels que le fructose peut également produire de l’acide urique, mais cela n’est pas pris en compte dans ce tableau. 
Fonctionnement du classement: Le groupe 1 à moins de 50 mg/100g de purines, le groupe 2 à entre 50 et 100 mg/100g de purines et ainsi de suite...

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Quels sont aliments riches et pauvres en purines ?

On peut observer d’après les valeurs de ce tableaux que les aliments que:

Les aliments les plus riches en purines (+150mg/100g) sont:

  • Certains suppléments(compléments alimentaire) comme la DNA/RNA, la Chlorella, Levure de bière….

  • La peau de poisson cru (Bar de ligne, maquereau…)

  • Les aliments séchés (en particulier les fruits de mer et les micro-organisme vivant naturel tels que la levure, les champignons…)

  • Les abats (organes de poissons et de viandes)

Les aliments contenant une quantité modéré de purines (50 à 150mg) sont:

  • La viande de volaille et la viande rouge

  • Charcuterie (sauf organes)

  • Les légumineuses

  • Certains légumes (épinards, brocoli, persil, certains champignons…)

  • Certains poissons et fruits de mer (saumon, Coquilles Saint-Jacques)

Les aliments contenant le moins de purines (-50mg/100g) sont:

  • Les produits laitiers

  • Les boissons sucrés et alcoolisées

  • Les fruits

  • Légumes

  • Céréales

  • Sucreries

Certaines études ont montré que la quantité de purines peut varier considérablement en fonction de la cuisson. On peut l’observer d’ailleurs dans notre tableau: Les épinards bouillis ont une teneur en purines de 39,2mg/100g contre 102,7mg/100g pour des épinards crus. 

Les purines ne sont pas les seuls composants à prendre en compte…

La teneur en purines n’est pas le seul facteur qui peut influencer la production d’acide urique. En effet, certains aliments comme l’alcool sont faibles en purines, mais font partie des aliments interdits pour la goutte, car il fait remonter l’acide urique dans l’organisme et en réduit l’élimination dans l’urine.

Certains aliments sont pauvres en purines, mais sont aussi très riches en fructose (un composant considéré comme un des principaux facteurs de la crise de goutte). Ces aliments incluent par exemple le miel, les fruits secs et les boissons gazeuses, il faudrait donc les consommer en faible quantité voir les éviter.

D’autres facteurs à prendre en compte sont la quantité de nutriments que l’aliment peut vous apporter notamment en antioxydants tels que la vitamine C particulièrement présent dans les fruits rouges, et en anti-inflammatoires.

Le taux de matière grasse (appelé lipides) est aussi à prendre en compte étant donné que la prise de poids notamment au niveau de l’abdomen augment le risque de goutte.

Enfin, les mauvais gras appelés “acide gras saturés” et “acide gras trans” sont mauvais pour la santé cardiovasculaire et peuvent faire monter le taux de cholestérol LDH dans le sang ce qui va également impacter votre niveau d’acide urique et votre santé en générale.

Sources: 

  1. Brulé, D., et al. (1988). Contenu en purines de produits alimentaires canadiens sélectionnés. Journal of Food Composition and Analysis, 1(2), 130-8. Canada. HPLC en phase inverse. 19 aliments analysés. Résultats en mg/100 g. Détails sur la méthode fournis, y compris les résultats pour les standards.

  2. Kaneko, K., et al. (2014). Contenu total en purines et en bases puriques de produits alimentaires courants pour faciliter la thérapie nutritionnelle de la goutte et de l’hyperuricémie. Biological and Pharmaceutical Bulletin, 37(5), 709-21. Japon. Traitement enzymatique; HPLC. 212 aliments analysés. Résultats en mg/100 g. Méthodes analytiques rapportées.

  3. Qu, X., et al. (2017). Détermination de quatre purines différentes et de leur variation de contenu dans les fruits de mer par chromatographie liquide à haute performance. Journal of the Science of Food and Agriculture, 97(2), 520-5. Chine. HPLC. 15 aliments analysés. Résultats en mg/100 g. Détails sur la méthode fournis, y compris les résultats pour les standards ; CV* et récupération % rapportés ; N = 3 échantillons analytiques par aliment.

  4. Kaneko, K., et al. (2008). Contenu en purines des aliments dérivés du soja et de certains légumes et champignons japonais sélectionnés. Nucleosides, Nucleotides, and Nucleic Acids, 27(6-7), 628-30. Japon. Traitement enzymatique; HPLC. 3 aliments analysés. Résultats en mg/100 g. Informations succinctes sur les méthodes fournies.

  5. Clifford, A.J., & Story, D.L. (1976). Niveaux de purines dans les aliments et leurs effets métaboliques chez les rats. The Journal of Nutrition, 106(3), 435-42. États-Unis. HPLC échange cationique. 35 aliments analysés. Résultats en mg/100 g. Standards internes utilisés.

  6. Havlik, J., et al. (2010). Purines alimentaires dans les analogues de viande végétarienne. Journal of the Science of Food and Agriculture, 90(14), 2352-7. République tchèque, Vietnam, Grande-Bretagne. HPLC en phase inverse. 23 aliments analysés. Résultats en mg/100 g de poids sec. Détails sur la méthode fournis, y compris les résultats pour les standards ; CV* et récupération % rapportés.

  7. Sarwar, G., et al. (1985). Contenu en purines et qualité des protéines de produits de viande de volaille séparés mécaniquement produits au Canada. Canadian Institute of Food Science and Technology Journal, 18(3), 251-5. Canada. HPLC en phase inverse. 5 aliments analysés. Résultats en mg/100 g. Informations succinctes sur les méthodes fournies.

  8. Young, L.L. Effect of stewing on purine content of broiler tissues. (1983). Journal of Food Science, 48(1), 315-6. 1983 USA HPLC échange cationique 6 24 mg/100 g A utilisé des étalons ; N = 24 échantillons analytiques par aliment

  9. Young, L.L. Évaluation de quatre composés puriniques dans les produits de volaille. (1980). Journal of Food Science, 45(4), 1064-5. 1980 USA HPLC échange cationique 8 10,12,25 mg/100 g Analysé en double avec des matériaux internes ; N = 10 à 25 échantillons analytiques par aliment

  10. Young, L.L. Teneur en purines de la viande de poulet de chair crue et rôtie. (1982). Journal of Food Science, 47(4), 1374-5. 1982 USA HPLC échange cationique 9 12,16 mg/100 g Analysé en double avec des matériaux internes ; N = 12 à 16 échantillons analytiques par aliment

  11. Fukuuchi, T., et al. (2013). Une méthode HPLC simple pour déterminer la teneur en purines de la bière et des boissons alcoolisées similaires à la bière. Analytical Sciences, 29(5), 511-7. 2013 Japon Traitement enzymatique ; HPLC 2 1 mg/100 mL Rapporté la méthode de validation analytique, les résultats des étalons, le % CV et le % de récupération

  12. Kaneko, K.,et al. (2009). Détermination des teneurs en purines des boissons alcoolisées en utilisant la chromatographie liquide haute performance. Biomedical Chromatography, 23(8), 858-64. 2009 Japon HPLC 10 1 umol/L Méthode HPLC développée pour l’alcool ; rapporté les résultats des étalons, le % CV et le % de récupération

  13. Klampfl, C.W., et al. (2002). Détermination des purines et des pyrimidines dans des échantillons de bière par électrophorèse capillaire en zone. Analytica Chimica Acta, 454(2), 185-91. 2002 Autriche, Hongrie, Roumanie, Pologne Électrophorèse capillaire en zone 8 1 mg/100 mL Fourni des détails sur la méthode, y compris les résultats des étalons

  14. Kaneko, K., et al. (2020). Détermination de la teneur totale en purine et en base purique de 80 produits alimentaires pour faciliter la thérapie nutritionnelle de la goutte et de l’hyperuricémie. Nucleosides, Nucleotides, and Nucleic Acids, 39(10-12), 1449-57.

Nadir Hamel

À propos de l'auteur

Je m'appelle Nadir Hamel, conseiller en nutrition depuis 2019. Je me suis spécialisé dans l'étude de la maladie de la goutte après avoir été motivé par le cas de mon grand-père. J'ai créé un site pour aider les personnes atteintes de cette maladie en fournissant des informations basées sur des études scientifiques approfondies.

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