La goutte, une forme d’arthrite inflammatoire, est une affection douloureuse causée par un excès d’acide urique dans le sang. Si vous souffrez de cette maladie, il est important d’être vigilant quant aux aliments que vous consommez.
Bien que les poissons soient une excellente source de protéines et d’acides gras oméga-3, certains d’entre eux sont riches en purines, ce qui peut augmenter votre taux d’acide urique et déclencher une crise de goutte.
Il est important de privilégier les aliments pauvres en purines afin d’éviter de faire augmenter l’acide urique dans le sang. Dans certains cas, une mise à jour complète du régime alimentaire peut être nécessaire.
Dans cet article, nous allons passer en revue les poissons riches en purines à éviter, ainsi que les options de poissons faibles en purines qui peuvent vous fournir des nutriments essentiels sans aggraver votre état.
Les poissons à privilégier
Si vous souffrez de la goutte, il est recommandé de privilégier les poissons à faible teneur en purines pour éviter les crises. Cela signifie qu’ils contiennent moins de 100 mg de purines totales pour 100 grammes de poisson.
Heureusement, il existe plusieurs options de poissons qui répondent à ces critères.
Les poissons à chair blanche comme la baudroie, la coquille Saint-Jacques, l’éperlan, le merlan et le cabillaud sont de bonnes options à faible teneur en purine. La carpe, la langouste, le saumon et le tilapia ont une teneur légèrement plus élevée en purine, mais restent des bons choix.
En ajoutant ces poissons à votre alimentation, vous pouvez profiter de leurs bienfaits nutritionnels sans risquer d’aggraver votre condition.
Si vous souffrez de goutte, également connue sous le nom d’arthrite goutteuse, il est recommandé de consommer tous les poissons avec modération puisqu’ils ont tendance à produire une molécule appelée “acide urique” qui est principalement responsable de la survenue des crises de goutte.
Poissons et fruits de mer à faible teneur en purine | Teneur en purine (mg) |
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Calmar (organes) | 60 |
Baudroie (viande uniquement) | 70 |
Coquille Saint-Jacques | 77 |
Anguille japonaise | 92 |
Éperlan | 95 |
Caviar | 95 |
Toroumoque japonais | 98 |
Cabillaud | 98 |
Teneur en purines par 100 g.
Les poissons à consommer avec modération
Certains poissons et fruits de mer appartiennent à la catégorie des purines modérées, avec une teneur en purines comprise entre 100 et 200 mg pour 100 grammes de poisson, ce qui signifie qu’ils doivent être consommés avec modération si vous souffrez de goutte ou si vous êtes à risque d’hyperuricémie.
Certains des poissons les plus populaires sont contiennent une quantité modéré de purines. Il s’agit notamment du crabe, du homard, des crevettes, des escargots, la dorade, la truite et le thon.
Bien que ces poissons ne soient pas interdits, il est important de limiter leur consommation et de les intégrer dans un régime alimentaire équilibré comprenant d’autres sources de protéines, de légumes et de fruits pour réduire le risque de crise de goutte.
Poisson et fruit de mer à teneur modérée en purines | Teneur en purine pour 100 g |
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Langouste | 102 mg |
Carpe | 103 mg |
Saumon | 119 mg |
Le bar | 120 mg |
Flet | 113 mg |
Dorade rose | 129 mg |
Flétan | 133 mg |
Crabe | 152 mg |
Thon | 157 mg |
Crevette | 166 mg |
Truite arc-en-ciel | 181 mg |
Escargots, crus | 182 mg |
Huître | 185 mg |
Maquereau | 194 mg |
Les poissons à éviter
Les personnes atteintes de goutte devraient éviter les poissons riches en purines, avec une teneur égale ou supérieure à 200 milligrammes pour 100 grammes de poisson, car ils peuvent déclencher des crises de goutte.
Parmi eux, on retrouve les poissons séchés en général, la peau de poisson à couleur métallique notamment chez le maquereau, ainsi que les anchois , la sardine et la laitance de poisson.
La consommation excessive de ces poissons peut augmenter les niveaux d’acide urique et déclencher une “crise de goutte”, caractérisée par une douleur articulaire intense.
Poissons et fruits de mer à haute teneur en purine | Teneur en purine pour 100 g |
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Anchois (séchés) | 1 109 mg |
Crevette Sakura (séchés) | 749 mg |
Laitance de morue | 560 mg |
Bonite (séchés) | 493 mg |
Foie de lotte | 399 mg |
Poisson sabre, cru | 385 mg |
Hareng en conserve | 378 mg |
Laitance de poisson-globe | 375 mg |
Sardines (demi-séchées) | 306 mg |
Maquereau gris (demi-séché) | 246 mg |
Bonite | 211 mg |
Comment consommer le poisson ?
Il est préférable de consommer du poisson cuit plutôt que cru. En effet, la quantité de purines dans les aliments, y compris le poisson, peut varier selon leur mode de cuisson. En général, la cuisson peut réduire la teneur en purines de 30 à 40 mg/100 g.
Cela est particulièrement vrai lorsque l’on utilise des méthodes de cuisson telles que l’ébullition, le pochage ou la cuisson à la vapeur dans de l’eau.
La consommation de poisson cru, comme les sushis, a même été associée à une augmentation du taux d’acide urique dans le sang.
La méthode de cuisson
La cuisson à la vapeur semble être la meilleur méthode de cuisson puisqu’elle ne nécessite pas l’utilisation d’huile, de beurre ou d’autres matières grasses, et permet de conserver tous les précieux nutriments à l’intérieur de l’aliment, plutôt que dans le liquide de cuisson.
La friture est déconseillée, car elle augmente la matière grasse et favorise l’obésité, tandis que les cuissons fortes comme le barbecue détériore les nutriments et vitamines que vous apporte le poisson notamment les oméga-3 et la vitamine D.
Le poisson en conserve
Les valeurs du tableau de purines indiquent que le poisson en conserve est souvent moins riche en purines que le poisson cru. Cela s’explique par le fait que les aliments doivent être cuits à haute température avant d’être mis en conserve. Par conséquent, le poisson en conserve ne contient pas moins de purines que le même poisson cuit à la vapeur, par exemple.
Il faut savoir également que bien que les aliments en conserve conservent la majorité de leurs nutriments, ils contiennent généralement du BPA, une substance chimique associée à des problèmes de santé tels que les maladies cardiaques et le diabète de type 2.
Le poisson en conserve ne présente pas de risque pour la santé s’il est consommé occasionnellement, mais il n’est pas recommandé d’en manger régulièrement.
Le poisson séché
Il semblerai que le poisson séché, peu importe l’espèce, soit plus riche en purines. De ce fait, il n’est pas recommandé pour les personnes atteintes de goutte.
La raison est probablement le fait que, lors du processus de séchage, l’aliment va perdre son eau (environ 65 à 70 % du poids totale pour le poisson). En résultat, on se retrouve avec une quantité de poisson 3 fois plus concentré en purines puisque les purines ne se sont pas évaporer avec l’eau.
La peau de poisson
La peau des poissons peut contenir une quantité beaucoup plus élevée de purines que leur chair, notamment pour les poissons qui ont une couleur métallique.
En effet, la guanine(un type de purine) est présente dans la peau des poissons sous forme de cristaux anhydres, produisant une couleur métallique et parfois une iridescence.
Ceci explique pourquoi la peau des poissons tels que la bonite à ventre rayé, le maquereau et d’autres poissons métalliques contient une grande quantité de purines (1175 mg/100 g pour la peau du maquereau).
Il est donc recommandé d’éviter de manger la peau des poissons, en particulier celle qui a un aspect métallique, car elle est très riche en purines.
Le poisson est-il bon pour la goutte ?
Des nouvelles réjouissantes pour les patients atteints de goutte (et les amateurs de poisson) ont émergé avec une étude récente (bien que petite) qui a établi un lien entre la consommation d’acides gras oméga-3 et la réduction des crises de goutte.
Les acides gras oméga-3 sont déjà connus pour leurs bienfaits présumés pour la santé cardiaque, tels que la réduction du risque d’infarctus ou d’accident vasculaire cérébral, et l’American Heart Association recommande la consommation de deux portions de poisson par semaine.
Les poissons riches en acides gras oméga-3 comprennent les anchois, le hareng, le maquereau, la morue noire, le saumon, les sardines, le thon rouge, le bar rayé et le corégone.
Si vous souffrez de goutte et que vous vous souciez de votre santé cardiaque, cela semble être une bonne nouvelle.
Ce qu’il faut retenir
Si vous souffrez de goutte, il est crucial de surveiller la teneur en purines des poissons que vous consommez pour éviter une crise.
Pour réduire cette teneur, il est recommandé de privilégier les poissons à faible teneur en purines, d’éviter de consommer les poissons crus, séchés et avec la peau, et de privilégier les méthodes de cuisson douce et sans graisse, telles que la cuisson à la vapeur, plutôt que la friture.
La cuisson à la vapeur permet également de préserver les nutriments du poisson, tels que les oméga-3, qui ont été associés à une diminution du risque de goutte.
Autres sources: