Lorsque vous êtes dans la phase intercritique de la goutte, vous êtes entre deux crises et ne ressentez aucun symptôme, vos articulations fonctionnent normalement. Cependant, les niveaux élevés d’acide urique continuent de s’accumuler, ce qui entraîne des crises de goutte ultérieures plus fréquentes et plus douloureuses, à moins que le taux d’acide urique ne soit réduit à 60 mg/L ou moins, les crises ne vont pas s'arrêter. Ces crises peuvent alors durer deux fois plus longtemps (une à deux semaines) et se produire deux fois plus souvent (tous les quatre à six mois).

Un excès d’acide urique est un facteur de risque connu à la fois pour l’hypertension et les maladies cardiaques. De nombreuses études épidémiologiques montrent un lien entre l’acide urique et les maladies coronariennes, y compris les AVC et les crises cardiaques. Si la goutte n’est pas traitée, elle peut être très dangereuse, de nouvelles recherches montrant que le fait d’avoir la goutte double le risque d’une personne de faire une crise cardiaque ou un AVC.

Les personnes atteintes de la goutte sont plus susceptibles de développer une maladie rénale. De même, celles qui ont une maladie rénale sont plus susceptibles de souffrir de la goutte et de niveaux élevés d’acide urique.

Des recherches récentes ont établi un lien entre la goutte et un risque accru de développer un diabète de type 2.

En effet, un taux élevé d’acide urique peut entraîner une résistance à l’insuline, une caractéristique clé du diabète de type 2. L’insuline est une hormone qui régule la glycémie en permettant aux cellules du corps d’absorber le glucose. Lorsque les cellules deviennent moins réceptives à l’action de l’insuline, cela conduit à une augmentation de la glycémie.

Ainsi, chez les personnes atteintes de goutte, l’excès d’acide urique peut favoriser une résistance à l’insuline, perturbant ainsi l’équilibre de la régulation du glucose dans l’organisme. Cette perturbation peut prédisposer au développement du diabète de type 2.

La goutte, en raison de l’accumulation d’acide urique et de la formation de cristaux d’urate, peut provoquer une inflammation sévère des articulations, en particulier des articulations du pied, telles que l’articulation du gros orteil. Lors d’une crise de goutte aiguë, l’articulation touchée devient enflammée, douloureuse et extrêmement sensible. La douleur peut être si intense qu’il devient difficile, voire impossible, de marcher normalement.

Lorsque l’inflammation s’installe, l’articulation devient enflée, rouge et chaude, et chaque pas peut provoquer une douleur intense. Cette douleur aiguë et incapacitante peut rendre la marche difficile, limitant la mobilité de la personne atteinte de goutte. La sensation de marcher sur une zone douloureuse et sensible peut entraîner une boiterie et une tentative de ménager l’articulation affectée.

De plus, si la goutte n’est pas traitée efficacement et que les crises se répètent fréquemment, les articulations peuvent subir des dommages permanents et des déformations. Cela peut entraîner une altération de la fonction articulaire et une limitation de la capacité à marcher normalement.

Chez 10 à 15 % des patients, les tophus sont graves et défigurants. Certains patients ont besoin de chaussures spécialisées. Dans les cas extrêmes, des amputations de doigts ou d’orteils ont été nécessaires.